boisson à la main. assis maintenant depuis quelques minutes. le regard fixé sur cette vitrine de maillot de bain. au vue de l'énorme trou qui s'était fait l'année dernière au tien, tu réfléchissais sérieusement à la possibilité d'en acheter un nouveau. c'était d'ailleurs plus que nécessaire. cependant, ce n'était pas une des raisons qui t'avait poussé à venir dans ce repère féminin. ce n'était pas non plus pour admirer ces jeunes femmes, les mains remplies de poche. ton frère arriverait d'une minute à l'autre. après les récents événements, ce genre d'entrevue était devenu bien plus fréquent. la mort de maman avait tout bouleversé. bien que tu y étais préparé ce fut comme un vide dans ce monde, pourtant si bien remplie. link était plus proche de ta mère que toi encore. et tu le vis arriver. avec son sourire angélique et son regard lunaire. il te rejoint, se posant délicatement sur la chaise en face de toi. tu ne peux réprimer ton sourire avant de dire : t'es presque en retard. ou alors je suis presqu'en avance. ça t'étais complètement égal. c'était juste pour le taquiner. n'est-ce pas le rôle d'un grand frère ? ça va, toi ? demandes-tu légèrement inquiet. avec ce qu'il s'était passé, tu ne pouvais pas t'empêcher de constamment lui poser cette question. à vrai dire, il y a quelques années, lorsque la maladie de votre mère a été découverte, tu as essayé d'être fort mais hélas, les faux semblants ne t'ont pas amené dans des situations glorieuses.

tu avais rendez vous d'ici quelques minutes en centre ville avec ton frere, ce genre de petit moment c'était décuplé depuis quelques semaines suites aux récents événements dont vous avez dû faire face tous les deux et, ça ne te dérangeait absolument pas. le décès de ta mere t'avais complètement perturbé, autant que ton frere mais, il a toujours eu les épaules plus fortes que toi et tu as toujours beaucoup compté sur lui pour te remettre sur les rails. tu arrivais au lieu de rendez-vous alors que hardin t'attendait deja, tu t'asseyais sur la chaise en face de la sienne alors qu'il te taquinait deja. - les filles, tu sais ce que c'est. tu disais, mais, ton frere te connaissait, il savait que tu blaguais puisque de toute façon, t'avais pas franchement la tête à être avec qui que ce soit en ce moment. - ça va, elle me manque mais, ca va. et toi? t'as jamais été du genre à trop t'ouvrir sur ton ressenti mais avec ton frere c'etait different. de toute façon il te connaissait par cœur alors, mentir ne servait à rien, il le saurait de suite. mais par contre, t'avais besoin de savoir si lui allait bien. il a toujours été plus fort pour gérer tout ça jusqu'à allé trop loin et ça tu t'en rappelles encore. t'étais bien trop occupé à regarder le bout de ton nez qu'à aucun moment tu t'es rendu compte que ton frere allait encore plus mal que ce qu'il laissait paraître, jusqu'à aller au plus bas qu'il puisse. et ça, tu t'es juré que ça n'allait plus jamais arriver parce que tu serais là pour lui, quoi qu'il advienne.